Critique - "Gravity" : Vous allez tout lâcher
La bande d'annonce.
L'histoire :
Le docteur Ryan Stone (Sandra bullock) et l'astronaute Matt Kowalsky (notre bon vieux mister Nespresso), sont de sortie dans l'espace. Tout se passe pour le mieux, jusqu'à ce qu'un imprévu (de taille) ne déboule (en même temps, 1h30 à mâter une balade dans l'espace, se serait un tantinet long).
Et là, l'enfer commence pour nos astronautes... qui vont devoir ne rien lâcher.
Je n'en dirai pas plus, pour éviter de vous gâcher le plaisir (même si, le film ayant déjà fait parler de lui, vous connaissez probablement les deux tiers de l'histoire).
Mon avis :
Je vais être honnête, j'avais longuement hésité avant de voir ce film. Pourquoi ? La première bande d'annonces m'a profondément ennuyée, avec le mauvais sentiment d'aller voir un huit clos (monologue serait plus approprié) dans l'espace, questions existentielles, métaphysique en veux-tu, en voilà, et pour clore le tout, une petite séance de spiritisme. J'ai donc lu les critiques (comme vous en ce moment même), ce qui m'a convaincu de faire le déplacement, et je dois l'avouer, je n'ai pas été trompé sur la marchandise.
Quelle claque ! Visuellement, c'est à peine croyable. Je parle du film en 3D, bien entendu.
Pour la première fois sans doute, je suis réellement bluffé par le rendu de la 3D. On est dedans (ou plutôt dehors), c'est certain, et même un peu trop parfois. À vous dégoûter d'aller un jour d'en l'espace (même si mes chances sont réduites de ce côté-là).
Vous vivez la tension pour le moins palpable des protagonistes de cette incroyable histoire.
Mais voilà, vous allez me dire, l'aspect visuel n'est pas le seul élément dans un film.
Certes, mais là encore, l'histoire se tient. Point de Doryphores où je ne sais quelles créatures échappées de l'espace, un récit tout a fait plausible (ou presque, j'en parlerai plus bas). Bon, je l'avoue, je ne suis pas un grand spécialiste du vide intersidérale. Mon jugement reste donc très subjectif, mais le suspense est présent et on s'immerge sans mal aux côtés de l'héroïne.
En passant, Sandra Bullock est très convaincante dans son rôle de mère courage (et pourtant, ce n'est pas mon actrice préférée).
Mais alors, pourquoi ce quatre crânes sur cinq ? (ça change des étoiles, mon côté rebelle inassouvi sans doute).
Pour deux raisons. La première et principale, une énorme incohérence tellement visible qu'elle m'a fait mal aux dents... Je ne suis pourtant pas du genre à lorgner pour débusquer le moindre défaut. Une fois mes fesses posées sur le siège du cinéma, je profite tel un gamin sans me poser de questions (je vous parlerai bientôt d'un type avec un marteau et vêtu à la Village People), mais là, franchement, c'était l'élément de trop. Je ne peux malheureusement le dévoiler, car se serait le spoil suprême. Je comprends également la nécessité d'en passer par là pour le déroulement du scénario, mais il y avait mille façons de faire (surtout dans l'espace) et celle choisie par le scénariste est... horrible tant elle est peu crédible.
La seconde raison de cette perte de crâne, quelques minis longueurs propres à ce type de récit, mais rien d'insupportable, rassurez-vous.
Bref, si vous avez envie de connaître le mal de l'espace (prévoir le sac en plastique, vous risquez de tout lâcher), si vous voulez vous subir une petite dose d'angoisse, si vous voulez en prendre plein les mirettes ou tout simplement passer un bon moment sans vous prendre la tête, ce film est assurément fait pour vous. Plus jamais vous ne regarderez le ciel de la même manière.
Une dernière chose, 3D obligatoire !
Je vous souhaite bon voyage...